l’Ehpad de L’Hay-les-Roses – opération jardinage

Un potager pour aider les personnes âgées de l’Ehpad de l’Hay-les- Roses

Les élèves de la classe de CAPA 2 – jardiniers paysagiste du lycée  ont guidé les résidents de l’Ehpad Jean XXIII de L’Hay-les-Rosesimages dans leurs premières opérations de jardinage.

Sous l’impulsion de l’association L’Haÿ en transition, l’Ehpad a accueilli un carré potager et des bacs de plantations. Des ateliers jardinage vont y être organisés régulièrement.

Pelle et tuyau d’arrosage à la main, Alexis, 17 ans, dispense informations et conseils aux deux seniors qui lui font face. « S’il n’y avait que du terreau dans le bac, ce ne serait pas bon pour les plantes, explique-t-il. Du coup, nous en avons mélangé avec de la terre d’ici. »

Le jeune homme, élève de CAP paysager, a participé à l’aménagement d’un carré potager et de plusieurs bacs de plantations dans le parc de l’Ehpad Jean XXIII de L’Haÿ-les-Roses, avec ses camarades de la Fondation des apprentis d’Auteuil. « Ça a été un peu difficile de bêcher le sol, parce que ça n’avait pas été fait depuis quarante ans, sourit-il. Mais nous y avons planté des courges butternut, du piment doux, du maïs… Et puis du basilic et des œillets d’Inde, pour faire fuir les pucerons. »

Sous ses ordres, Claude et Roland, respectivement 97 et 80 ans, creusent la terre, plantent leurs pieds d’herbes aromatiques, et les arrosent avec application. « J’avais un jardin, lorsque j’étais plus jeune, se souvient le premier. Ça me détendait. Depuis que j’habite ici, je me promène dans le parc tous les jours. J’en profiterai pour surveiller si les plantations ont besoin d’eau. » « A notre âge, on ne peut plus s’amuser à faire trop d’efforts, renchérit le second. Il ne faudra pas compter sur nous pour arracher les mauvaises herbes. »

Directeur adjoint de l’Ehpad, Olivier Saint-Guilhem rassure les deux résidents : il ne leur sera rien demandé de tel. « Tous les quinze jours ou tous les mois, suivant les saisons, nous organiserons des ateliers jardinage, encadrés par une psychomotricienne, indique-t-il. Il s’agira par exemple pour nos résidents souffrant de la maladie d’Alzheimer de retrouver les sensations, couleurs ou odeurs qu’ils ont oubliées. »

Si l’Ehpad a accepté d’accueillir les plantations sur son terrain, c’est bien une association extérieure à la structure qui en a eu l’idée, et qui en assurera l’entretien régulier. Créée il y a deux ans et forte de trente adhérents, L’Haÿ en transition ambitionne de replacer la nature au cœur de la ville. « Le jardinage constitue une entrée facile pour mobiliser les gens, parce qu’il touche à la terre, à l’alimentation, analyse Sylvie Berline, sa présidente. C’est un moyen efficace de contribuer à réduire la fracture entre ville et campagne. » 128_0714